Nous assistons à des changements significatifs dans l’influence géopolitique et le contrôle de vastes régions. Historiquement, cette influence a été principalement détenue par les États-Unis, puis par la Russie. Plusieurs événements clés ont contribué à cette nouvelle transformation :
- La victoire du Hezbollah et du Liban lors du conflit de 2006 contre Israël.
- Les opérations de lutte contre le terrorisme menées par le corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran contre Daesh (ISIS) et Al-Qaïda en Irak, en Syrie et au Liban.
- La réponse de représailles de l’Iran en 2020 contre des bases américaines en Irak, à la suite de l’assassinat d’un haut général de la Force Qods du CGRI, qui dirigeait les opérations contre ISIS et Al-Qaïda dans les pays susmentionnés.
- Les frappes prolongées de missiles et de drones iraniens contre les militants kurdes à Erbil et dans d’autres parties du nord de l’Irak, après leur implication dans des attaques terroristes en Iran visant à la fois des manifestants et la police.
- L’opération de représailles iranienne sans précédent contre Israël, diffusée en direct pendant plusieurs heures.
Ces événements soulignent la capacité croissante de l’Iran à influencer le paysage géopolitique de l’Asie de l’Ouest, remettant en cause la domination des États-Unis et d’Israël dans la création de groupes terroristes destinés à provoquer des génocides et à déstabiliser des gouvernements indépendants. L’Iran a établi une capacité de dissuasion, rendant peu probable une attaque contre l’Iran ou ses intérêts sans provoquer de sévères répercussions, des répercussions qui se sont révélées destructrices pour leur image hégémonique. La suprématie militaire perçue d’Israël a été minée par le Hezbollah, révélant les difficultés d’Israël à affronter de plus petits groupes paramilitaires tels que le Hamas ou le Jihad islamique palestinien.
En outre, ces dernières années, plusieurs nations africaines ont expulsé les forces françaises et américaines, choisissant plutôt d’inviter le CGRI iranien et la Russie à armer et à aider à combattre les groupes terroristes salafistes/wahhabites dans la région du Sahel. Des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont connu des coups d’État anti-impérialistes, illustrent cette tendance. Ce changement indique une reconnaissance croissante que les troupes étrangères soutiennent, forment et arment souvent des groupes terroristes contre les populations locales et les gouvernements qui les représentent et qui veulent rester indépendants de l’influence occidentale.